BnWt Eclesiast Admin
Messages : 555 Date d'inscription : 16/08/2007 Age : 46
| Sujet: Lost Odyssey (xbox360) Ven 1 Fév - 16:30 | |
| Si Mistwalker n'a jamais caché que leurs jeux étaient avant toute chose destinés à un large public, leur Lost Odyssey reste malgré tout très attendu et ce aussi bien par les RPGistes que par les aventuriers occasionnels. Plus mature dans son design et, semble-t'il, plus ambitieux dans son synopsis, le prochain bébé de la firme nippone s'apprête à franchir les barrières de l'Europe pour rassasier les dévoreurs d'EXP, les boulimiques du level-up, les nerds capables de se terrer chez eux pendant 7 lunes pour découvrir la toute dernière armure du jeu censée booster leur niveau d'HP de 0.007%. Et comme nous avions une version preview sous la main, on s'est dit qu'il serait intéressant de vous dire ce qui vous attend vraiment le mois prochain.A l'instar de Blue Dragon, Lost Odyssey est un RPG tout ce qu'il y a de plus convenu. Non pas que ce soit un mal, du tout, mais force est de constater qu'après quelques heures de jeu, on se rend compte qu'au-delà du plaisir de la découverte, la petite étincelle ne brille pas dans nos yeux, celle-là même synonyme de complicité, de fusion quasi totale avec un concept, un design. Est-ce à dire que Lost Odyssey est un sous-Final Fantasy ? Je n'irai pas jusque-là même si les similitudes entre les deux jeux (enfin, surtout si on prend comme exemple Final Fantasy X) sont parfois flagrantes. Bien entendu, ceci tient au fait que Sakaguchi réutilise les recettes qu'il a concoctées et qui ont fait leurs preuves sur la série à la double consonne. Maintenant si on excepte le travail de Nobuo Uematsu (talentueux artiste mais qui tombe parfois trop facilement dans une redite musicale), rendons grâce à l'un des mangakas les plus talentueux, avec Shindo Jun, actuellement en activité au Japon, Takehiko Inoue. Cependant, si je suis un inconditionnel de l'homme (et franchement à la vue de Vagabond, il est impossible de rester de marbre devant la maestria, la pureté du trait de l'auteur), je dois dire que le passage du papier à l'écran a quelque peu altéré la qualité du design original. Rien de bien catastrophique mais on aurait pu s'attendre à quelque chose de plus transcendant. Quelques plans de caméra lors des combats renvoient à ceux d'Enchanted Arms. L'histoire, elle, s'attarde sur le dénommé Kaïm, immortel de son état, qui va devoir faire équipe avec Satie, son pendant féminin, ainsi que le sidekick de base, Jansen, expert en magie, pour aller enquêter aux abords d'une gigantesque tour où se sont déroulés des événements étranges. Si je ne porterai pas de jugement hâtif sur le scénario en me réservant le droit d'y revenir lors du test, cet aspect recèle quelques idées intéressantes comme celle permettant à Kaïm de récupérer des sortes de fragments mémoriels à l'aide de ses rêves. Ainsi, à intervalles réguliers, vous aurez accès à des songes qui vous en apprendront un peu plus sur vous-même. Ceci dit, impossible de vous en dire plus car notre preview plantait automatiquement à chaque début de rêverie. En marge de cet élément scénaristique, la construction du titre se complaît dans un classicisme maîtrisé et renvoyant à la linéarité du Final Fantasy X mentionné quelques lignes plus haut. Plusieurs points d'une map permettent de rejoindre des endroits éloignés, les villes succèdent à des lieux plus épurés peuplés de monstres et ainsi de suite. Pas de quoi être surpris, même si après cinq heures de jeu, notre esprit critique se met instinctivement en branle. Le jeu use et abuse du split screen, censé dynamiser la mise en scène. Au passage, petit coucou à un boss bien gavant ! Tout d'abord, exception faite de cette absence d'originalité, reflet d'une volonté de puiser à la source du RPG old-school, on peut être surpris par les défauts de l'oeuvre. Ainsi, les temps de chargements sont légion et devoir se coltiner des loadings incessants entre chaque zone d'une ville peut agacer. Ensuite, les baisses de framerate font parfois peine à voir mais ici, je ne puis affirmer avec certitude que celà ne vient pas de la mouture envoyée par Microsoft. Ensuite, en parallèle du design de Inoue ayant du mal à composer avec la transposition à l'écran, on citera un aliasing omniprésent, plusieurs animations hachées et des décors très inégaux. Le tout reste agréable à l'oeil mais rien de transcendant de ce côté-là. Le système de jeu, lui, distille diverses idées plus ou moins importantes pour éviter un gameplay trop figé. En marge des éventuelles options de combat, vous aurez la possibilité d'utiliser des anneaux pour booster vos attaques physiques. De fait, grâce auxdits anneaux, et lorsque votre personnage commencera à charger l'ennemi, vous devrez appuyer sur la gâchette droite afin d'aligner un cercle avec une cible visible à l'écran. Le tout demandera alors un peu de dextérité afin de ne pas appuyer trop tôt ou trop tard. Si la manoeuvre fonctionne, on vous gratifiera alors d'un Good, Perfect ou Bad, synonyme de plus ou moins de points de dégâts. A noter qu'à l'instar d'un Shadow Hearts (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, le système de roue du jugement reste bien plus évolué que les anneaux de Lost Odyssey), il sera possible de customiser ces anneaux pour les rendre plus efficaces. L'univers techno-fantasy se concrétise à l'écran par des décors variés. Si on trouve également d'autres aspects intéressants comme la jauge de défense des ennemis baissant à mesure qu'on les frappe (et les rendant alors plus vulnérables à nos coups), on citera aussi la relation entre les personnages afin d'apprendre des compétences magiques. Quoi qu'il en soit, les affrontements sont plaisants, et leur fréquence est bien équilibrée. Pourtant, on ne pourra s'empêcher de critiquer quelques rencontres avec des boss, simples en apparence mais trop longs à battre (problème déjà présent dans Blue Dragon) ou l'introduction des combats s'étirant inutilement. Certes, cela paraît anecdotique mais sachant que les rixes sont au coeur même d'un RPG, vous comprendrez qu'on se lasse vite de cette mise en scène un brin envahissante. Quoi qu'il en soit, je ne me ferai pas juge et bourreau pour cet aperçu car un tel jeu s'apprécie sur le long terme comme ses homologues. De ce fait, nous nous reverrons dans quelques semaines avec un peu plus d'heures de jeu au compteur. Dans l'absolu, sachez que Lost Odyssey se pose comme un titre sympathique, proposant de surcroît plusieurs doublages dont l'anglais, le japonais et le français (en espérant ne pas avoir droit au syndrome Blue Dragon dans la version finale) sans pour autant briser les conventions et autres chartes inhérentes au genre. | |
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