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 Test;Devil May Cry 4 sur Xbox 360

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BnWt Eclesiast
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BnWt Eclesiast


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MessageSujet: Test;Devil May Cry 4 sur Xbox 360   Test;Devil May Cry 4 sur Xbox 360 Icon_minitimeJeu 7 Fév - 22:17

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Imaginons que le Pape soit fusillé à bout portant en pleine cérémonie Urbi et Orbi, et vous mesurerez l'odieux blasphème qui ensanglante l'ouverture de Devil May Cry 4. Arrivé en retard sur les lieux, Nero assiste impuissant à l'exécution de Sanctus, chef religieux de l'Ordre de l'Epée, qui a juré d'éradiquer les démons de la surface de la Terre. Et l'assassin n'est autre que le plus redoutable d'entre eux, le terrifiant Dante. A peine le temps de souffler que Nero doit croiser le fer avec celui qui semble être son clone. Le mystérieux Devil Bringer à son bras droit semble lui offrir un avantage décisif. Mais la fuite du fils de Sparda jette le trouble sur ses véritables intentions... Comme Devil May Cry 2 en son temps, ce quatrième épisode verra l'alternance entre deux points de vue : celui de Nero, jeune héros fougueux et persuadé de mener un combat juste, et celui de Dante, plus posé, mais toujours aussi poseur. Mais contrairement au mouton noir de la série, il s'agira d'une aventure véritablement confondue, et non pas en parallèle ; à tout "saigneur" tout honneur, Dante jouera les maîtres de cérémonie pendant un bon tiers du jeu, histoire de faire valser tous ces monstres d'opérette.

Nero rocks

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La réputation de Capcom sur Next Gen est à présent bien établie, et on attendait que Devil May Cry 4 fasse au moins aussi bien sinon mieux que les précédents, i.e. Dead Rising et Lost Planet. Ce sera aussi bien. Contrairement à d'autres jeux du même genre, DMC privilégie la fluidité aux détails, pari forcément payant quand un jeu requiert autant de précision. Dix à douze heures plus tard, le temps de voir défiler le générique, le constat est positif : DMC 4 ne rame pour ainsi dire jamais, fluide en toutes circonstances. Et pourtant le style est là, la classe aussi, grâce à des modèles de toute beauté, héros comme ennemis, toujours introduits avec des cut-scenes qui en mettent plein la vue. Les boss gigantesques mériteraient à eux seuls un chapitre entier, de leur entrée en scène toujours too much à leurs mises à mort non moins exubérantes. Le Berial de la démo donnait le ton, et pourtant il ne s'agissait que d'un hors-d'oeuvre. Devil May Cry 4 pète la classe, tout est carré, fignolé... ou presque. Les ombres projetées dans le niveau de la jungle sont archi bâclées (il y a même du clipping), les errances de caméra n'ont toujours pas été réglées sept ans après le premier, et le rock caverneux, sans contrepèterie aucune, saoûle toujours autant. En revanche, les différences entre les deux versions sont quasiment indécelables, et se limitent à la compatibilité Sixaxis pour ajuster la caméra sur PS3. Complètement inutile. Signalons tout de même que les joueurs PS3 devront passer par une installation préalable du jeu sur disque dur, vingt minutes un peu pénibles pour 4,8 Go de jeu et des temps de chargement optimisés.

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Il ne faut pas chercher loin l'influence numéro 1 de ce nouveau Devil May Cry. Elle tient en trois mots : God of War. Contrairement à Dante, qui répugne à se salir les mains sur son ennemi, Nero n'hésite jamais à faire valoir la puissance et l'allonge élastique de son bras démoniaque, le Devil Bringer. C'est donc l'arrivée dans Devil May Cry des chopes et des projections, et par extension des petites mises en scène faciles mais efficaces, de celles qui mettent une pêche d'enfer, dans tous les sens du terme. Le jeu y gagne en dynamisme et en férocité, autorise une multitude de rattrapages et d'enchaînements sans forcer, la moindre proie abattue donnant le signal d'un grab à suivre. Entre les mains de Nero, les ennemis n'ont jamais autant ressemblé à des poupées de chiffon. Grisant. L'arrivée du Devil Bringer pouvait donc sembler superficielle, mais on comprend qu'elle sous-tend de nombreuses améliorations dans le gameplay. On ne parle pas uniquement des quelques énigmes à base de gyro-faux, ces toupies aiguisées qui rebondissent comme une balle de squash bien frappée. Dans Devil May Cry 4, tous les ennemis ont été pensés pour une mise à mort à base de Devil Bringer. Les Frost, spécialistes de la téléportation relou, deviendront de gentils hochets pourvu qu'on les saisisse à temps. Même constat pour les Mephisto, qui laisseront apparaître un corps décharné sous leur manteau de brume, comme une poule d'ex-URSS qu'on aurait déplumée entre Menton et Monaco. Les boss répondent également à ce genre de logique, avec des moments de répit justement pensés pour une petite injection de Botox à la sauce Nero. Un pur délice.

C'est toujours un succès

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Ce souci de rendre le jeu plus abordable se retrouve également dans les possibilités offertes côté personnalisation. Plus flexible, le système de Devil May Cry 4 fait la distinction entre les traditionnelles orbes rouges, nécessaires à l'achat de nouveaux objets, et les "Âmes Fières", qui servent à négocier des capacités en plus. Négocier, puisque l'intégralité des points gagnés au combat peut être récupérée et allouée à d'autres skills une fois dans le menu. Un petit changement qui évite bien des dilemmes, et qui permet de façonner un Dante ou un Nero en fonction de ses préférences, de ses aptitudes au combo, mais aussi du niveau ou des ennemis. Un passage pénible avec orgie de monstres volants ? Autant engloutir un maximum de points dans l'allonge du Devil Bringer et les flingues. Un bonus caché qui semble inaccessible, un mur infranchissable ? Retour à la statue, quelques points bien dépensés dans le double-saut, et le tour est joué. Et les âmes sont même conservées après un échec, de quoi dérider les joueurs malhabiles. Capcom a même pensé à des configurations prédéfinies pour éviter de faire perdre du temps à ceux qui n'auraient pas envie de calculer "l'emprunt" des capacités au point près ; les tarifs sont exponentiels. Et pour les assistés de la vie, on trouve même un mode "Automatique" qui gère les enchaînements tout seul, sans même avoir besoin d'appuyer sur une direction pour lancer les ennemis en l'air. Du travail de chef.

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Les hardcore qui ne vivent que pour le combo parfait et le SSS qui flambe pourront être déçus de ce retour à un DMC plus accessible. Qu'ils se rassurent. Comme les épisodes précédents, Devil May Cry 4 offre une profondeur qui limite le bourrinage, aussi bien chez Dante que Nero, avec ses techniques "Exceed". S'il doit en principe charger la puissance de son épée (gâchette), le petit nouveau de la bande peut gratter une jauge direct à condition de maîtriser le bon timing dans ses attaques. Le résultat est flamboyant, mais exigeant. C'est d'ailleurs en voyant les meilleurs joueurs enchaîner attaques de base et variantes boostées que l'on prend conscience du chemin à parcourir. Mais sans vouloir faire offense à Nero, c'est Dante qui se taille la part du lion, plus polyvalent que jamais avec le retour des styles de Devil May Cry 3. Et pour cause, il est à présent possible de changer de spécialité à la volée, en plein enchaînement, d'une pression sur... la croix. Master de poulpe obligatoire, donc. Mais c'est aussi à cela que l'on reconnaît les pros, capables de zapper en un éclair entre Swordmaster et Gunslinger, pour ne nommer que les classiques. Autant être clair, Nero a bien du mal à rivaliser avec la puissance de feu et la variété offertes avec Dante. Précisons enfin que si les niveaux de base sont largement accessibles, surtout le mode "Humain", les degrés de difficulté supérieurs sont suffisamment nombreux pour épicer le challenge. Fils de Sparda, puis Dante Must Die et Heaven or Hell, sans compter un ultime défi et l'inévitable Bloody Palace, le chemin sera long avant de trouver le repos. Surtout pour ceux qui rêvent de succès même la nuit, y compris sur PS3, où les objectifs accomplis sont consignés. Des classements en ligne complètent la donne, essentiel dans un jeu où le "score" et le style tiennent une part considérable.

DMC4, SH4, même combat

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Excitant, puissant, Devil May Cry 4 ridiculise une main dans le dos toute la production du même genre sur la machine, exception faite de Sigma, un remake. Les passages d'anthologie s'enchaînent, le rythme ne faiblit pas, et les boss rivalisent de gigantisme et de trouvailles ; l'un d'entre eux constitue une mission à lui tout seul, dans un délire grandiloquent dont seuls God of War, ou Shadow of the Colossus, pouvaient se targuer jusqu'à présent. Et que dire du duel au sommet qui sert au passage de témoin ! Le jeu de Capcom aurait clairement pu s'imposer sur toute la ligne, s'il ne traînait deux ou trois défauts comme des boulets. Pour faire court, ce nouveau DMC est frappé par la malédiction Silent Hill 4, ce mystérieux poil dans la main qui pousse à recycler les mêmes niveaux sans autre alternative. Capcom semblait pourtant avoir du temps et des moyens à sa disposition. L'annonce du jeu remonte à 2005. Mais, quitte à ce que la balise spoiler soit de sortie, refaire l'intégralité des niveaux en sens inverse avec Dante est une aberration de première classe, surtout quand le level design n'est guère inspiré à la base. Pire, les boss reviennent au même endroit, et adoptent des comportements quasi identiques. Mêmes pièges, mêmes salles. Oh, quelques variantes bien sûr (la forêt devient hantée, un gros bloc de glace obstrue l'entrée du château), et un petit peu d'inédit en guise de clin d'oeil, mais le bilan est le même : une vraie déception à l'arrivée. D'autant plus consternant que, tradition DMC oblige, les boss reviendront une ultime fois pour un troisième et dernier tour de piste. De qui se moque-t-on ?
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MessageSujet: Re: Test;Devil May Cry 4 sur Xbox 360   Test;Devil May Cry 4 sur Xbox 360 Icon_minitimeJeu 7 Fév - 22:25

SUITE


D'autres défauts, mineurs ceux-là, pourront heurter la sensibilité des nouveaux venus, comme la différence de traitement entre Nero et Dante. Quand le jeu multiplie les didacticiels tous les deux pas pour expliquer les manips élémentaires du premier, il s'en tire avec une pirouette dès que Dante entre en scène, comme si son style de jeu bien plus complexe allait de soi. Tout le monde n'a pourtant pas joué à Devil May Cry 3, loin s'en faut, et l'apprentissage des nombreux styles aurait sans doute mérité davantage d'explications. L'argument est tout aussi valable au sujet de certaines armes, la Pandora et ses tours de stick en tête. On peut enfin gloser plus largement sur le manque d'innovations qui font de cet épisode un bis à la mode God of War, avec uniquement des apports en surface, et rien qui ne vient bouleverser la donne. Difficile de réfuter. Les énigmes sont toujours élémentaires, Nero n'est qu'un clone, et la structure en chapitres courts vient forcément saper la dimension "exploration", davantage que dans un Sigma ou dans un God of War. Il faut dire que l'inertie élastique du saut des héros ne se prête décidément pas aux phases de plates-formes, comme DMC4 l'illustre de temps à autres. Devil May Cry en HD, en fait. Quelques conventions bien démodées, comme les barrières magiques pour transformer les salles en arènes, ou les temps de chargement mal camouflés d'une porte à l'autre, auront également du mal à passer. En demandait-on plus ? Un peu, forcément. Est-on déçu ? Non, assurément.


Capcom fait une nouvelle fois la démonstration de son tour de main avec Devil May Cry 4, un jeu d'action pétaradant de bout en bout, et totalement maîtrisé à mieux y réfléchir. Irréprochable sur le plan technique, même si l'on attend toujours mieux de nos machines, le jeu a su apprendre de ses concurrents pour offrir une jouabilité parfaitement calibrée, ce qui n'était pas forcément le cas du précédent. L'apport du Devil Bringer, plus déterminant qu'il n'y paraît, les nombreux modes de difficulté et le souci permanent du spectacle finissent par emporter l'adhésion du joueur. Dommage que le changement de héros en cours d'aventure se résume à refaire les mêmes niveaux à l'envers, une faute impardonnable qui donne le sentiment d'avoir vécu la même aventure deux fois. Pas révolutionnaire, mais indispensable à tous les fans d'action


LES PLUS

  • Gameplay alliant puissance et précision
  • Réalisation nette et sans bavures
  • Des passages d'anthologie
    Difficulté plus accessible



    LES MOINS


  • Refaire le jeu à l'envers ?
  • Affronter trois fois les mêmes boss ?
  • Apprentissage douloureux avec Dante
  • Ombres bâclées
  • Phases de plates-formes inutiles
  • Peu d'innovations au final
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